par Le projet était dans les tuyaux depuis 2021, l’expérimentation se met en place dans l’académie de Nancy-Metz pour la rentrée 2022 : des brigades numériques de remplacement constituées d’enseignants titulaires qui n’exerceront qu’en visio-conférence.
La FCPE s’insurge contre cette disposition qui est une véritable honte au vu de ce que viennent de vivre des millions de familles et d’élèves depuis 2020.
L’enseignement à distance qui était déjà problématique pendant que les classes ou les écoles étaient fermées ne peut être considéré comme une solution durable pour remplacer les professeurs absents. Depuis le début de l’année scolaire, ce sont plus de 73 000 heures de cours non remplacées que la FCPE a enregistrées sur sa plateforme déclarative : Ouyapacours.
Encore bien loin de la réalité, puisque tous les parents ne déclarent pas les absences de professeurs non remplacées de leurs enfants. C’en est assez ! La permissivité des textes officiels qui régissent les expérimentations transforme les élèves en cobayes !
Il est temps d’écouter les besoins du terrain !
Non, Monsieur le ministre, quoi que vous en pensiez, les élèves ne peuvent apprendre durablement à distance. Les jeunes ont besoin de contacts humains pour apprendre !
L’Education nationale ne peut devenir un CNED géant qui -personne n’est dupe- est un moyen de faire des économies sur le dos des élèves et de ne pas envisager le vaste plan de recrutement et de formation que toute la communauté éducative réclame depuis des années. Soyons un peu sérieux, après plusieurs confinements, des cours à distance généralisés, des milliers d’heures de cours qui manquent à l’appel, des enseignants non remplacés systématiquement, des fermetures de classes massives qui s’annoncent pour la rentrée 2022, des enfants et des jeunes qui ont besoin de contacts sociaux… L’école continue à être complètement désorganisée. Aujourd’hui, au lieu de prendre le problème à bras le corps, l’Education nationale franchit donc un nouveau palier dans l’aberration pédagogique…
Une sorte de clap de fin pathétique.
